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lutte des classes, humanisme, actualité- valeurs de la vie contre les valeurs de mort- Sécuritarisme & Totalitarisme- Esperanto- Littérature, poésie

les héroïques vieilles dames malaimées des petits stalines municipaux

Les vieilles dames qui, de nos jours, déposent de la nourriture pour nourrir les chats errants sont des héros de la conscience humaine, comme ceux qui en 40 cachaient des juifs.(1)
 

(1) n'oubliez pas, ça aussi c'était illégal


Elles sont un des avatars du mythe d'Antigone, celui dont Gérard Mortier dit "Sa seule force repose sur la croyance selon laquelle les "lois non écrites" ne sauraient être trangresées. Elle ne crée aucune idéologie  mais  ... ne pouvait agir autrement " elles sont  "héroines  par excellence: forte parce que vulnérable"
Il ajoute,  bon observateur des dérives actuelles: "En ces temps de deal, on considère Antigone comme une hystérique et ses lois non écrites comme le code d'une secte."
"Prenez garde de ne pas dénaturer le premier impératif catégorique de la raison pratique selon Kant et n'en faites pas  : Agis comme si le principe de ton acte était le même que celui du législateur ou de la loi du pays" ! (Hanna Arendt)

Quand à Zygmunt Bauman il appelle à "rapatrier au coeur de nos pratiques individuelles ce qu'il nomme les émotions éxilées ou rebelles, à commencer par les sentiments moraux. ... l'instinct moral, seule source possible d'un comportement autonome."
 Et cette très belle et très fondamentale phrase, qui est la source la plus humaine et la plus profonde  de la morale:
"Notre conscience ne se soumet qu'à l'autorité impuissante de l'Autre."




Allez! j'ajouterai encore, pour élargir la perspective sur son autre flanc constitutif, cette citation fondamentale (fondamentale!) du pauvre Claude Lévi-Strauss (qui va bientôt mourir, seul et désespéré):
„L’unique espoir, pour chacun de nous, de n’être pas traité en bête par ses semblables, est que tous ses semblables, lui le premier, s’éprouvent immédiatement comme êtres souffrants, et cultivent en leur for intérieur cette aptitude à la pitié qui, dans l’état de nature, tient lieu de lois de mœurs, et de vertu, et sans l’exercice de laquelle nous commençons à comprendre que, dans l’état de société, il ne peut avoir ni lois, ni mœurs, ni vertu. Loin de s’offrir à l’homme comme un refuge nostalgique, l’identification à toutes les formes de la vie, en commençant par les plus humbles, propose donc à l’humanité d’aujourd’hui, le principe de toute sagesse. »

 

 

Quand à "l’appel à la “révolte contre le pouvoir” qui de nos jours se remet à être sources d'enuis, il est au contraire, pour beaucoup un précieux héritage. Jusqu’à Eric Cantona qui déclarait il y a quelques mois que c’était là l’idée qu’il se faisait de l’identité française.

 

« Si, depuis que le monde est monde, tous les hommes avaient respectés toutes les lois, nous en serions encore à l'esclavage. » (anonyme ?)


Nourissage civilisé des animaux interdit par les sauvages du totalitarisme municipal, c'est ça la description en bon français.

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C
Bonsoir Roland, conscience et morale sont devenus des termes ringards, la valeur montante étant devenue la valeur fric. D'autre part, Si on remettait la guillotine sur la place de la concorde, je suis certaine que celle-ci serait serait trop petite pour contenir la foule qui se précipiterait pour assister au "spectacle".Bien amicalement.
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R
Mes émotions sont conditionnées par mes valeurs. La raison est le conditionnement de la société. Mes valeurs sont mon choix de conditionnement, je suis contraint à vivre avec, mais je peux, à tous moments, changer de valeurs. Ces trois conclusions sont au coeur de ce qui est découvert par Michel Terestschenko dans son livre "Un si fragile verni d'humanité" aussi bien que par Zygmunt Bauman quand il fait la critique du préjugé des sociologues qui mettent la juste source de l'éducation et de la morale dans la société, alors que, entre de nombreux autres exemples, l'Allemagne nazie montre bien le contraire! En 1700 devant les bûchers de petits chats qui constituaient un divertissement qui faisait beaucop "se marrer" le public, c'était la morale sociale qui avait tort, et l'émotion atypique et individuelle du curé Meslier qui avait raison.
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L
salut<br /> pas mal ce sujet , il y en a tant à dire sur la conscience humaine . <br /> c'est le week end , je ne pense plus , je  repose la tête <br /> bonne journée
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